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Un meunier vieux et pauvre vend sa fille au Diable. Protégée par sa pureté, elle lui échappe, mais le Diable ordonne de lui faire couper les mains. Commence alors une longue errance qui sera parsemée d'épreuves...
Adapté du conte millénaire La Jeune Fille sans mains récolté par les frères Grimm, La Manékine revisite ce cheminement initiatique à la fois sanglant et lumineux, véritable ode au féminin et à la résilience.
À une époque où le sujet de l’émancipation et de la souveraineté des femmes est à nouveau mis en lumière, promu et débattu, cette fable atemporelle résonne encore pleinement, évoquant la difficile conquête de la liberté d’agir et d’aimer.
Sur scène, un musicien-homme-orchestre et une marionnettiste-femme-gigogne incarnent les deux pales d’une même roue destinée à décoiffer le spectateur. Multipliant chacun leurs instruments, ils assument la narration à un rythme enlevé et font osciller le drame entre burlesque et poésie.
Après un détour par le cinéma avec la création et la manipulation de la marionnette du film Annette de Leos Carax, la compagnie La Pendue est de retour sur scène. La talentueuse Estelle Charlier assume cette fois un beau paradoxe de marionnettiste : devenir les mains de la “sans mains” en manipulant la Manékine, et ainsi rejouer les thèmes éternels.

De et par : Estelle Charlier et Martin Kaspar Orkestar • Conception, réalisation, marionnettes : Estelle Charlier • Composition : Martin Kaspar Orkestar • Collaboration artistique : Romuald Collinet • Adaptation et textes : Romaric Sangars • Photo : Estelle Charlier